LOUIS FRANÇOIS LEJEUNE (1775-1848) Attaque du grand convoi ramenant les dames de la cour du roi Joseph en France par les guerilleros du général Mina dans le défilé de Salinas en Biscaye conduisant au col d'Arlabon, pendant la manche de Vittoria à Bayonne, le 25 mai 1812 Grand dessin à la plume, aquarelle et rehauts de gouache. 598 x 747 mm. Avec passe-partout annoté. Sous verre. Imposant cadre doré à décors d’étoiles et de palmettes, en bois et stuc doré. Provenance : Galerie Didier Aaron, Biennale 2000. Œuvre en rapport : Huile sur toile conservée au Château de Versailles. 213 x 265 cm. MV6861 Historique : Le grand tableau est exposé par Lejeune au salon de 1819, n°742, avec la notice suivante : « Les détails du tableau sont historiques. Les généraux de l’armée d’Espagne renvoyaient en France les non combattants sous l’escorte d’un même convoi. L’on y voyait nos prisonniers et nos blessés, des dames espagnoles et françaises de la Cour de Madrid, des officiers de différents corps, rejoignant d’autres armées, les bagages et même un grand nombre de mérinos destinés à améliorer nos races de moutons. En arrivant au défilé de Salinas, l’ennemi caché dans des ravins à droite et à gauche de la route, laissa passer notre avant garde sans se laisser découvrir, les collines étaient couvertes de bergers, et tout était préparer pour augmenter la sécurité des voyageurs. Ils traversaient avec plaisir des sites agrestes, où se voient plusieurs châteaux des maures ruinés par le Cid. Cependant les approches d’un orage indiquaient à ceux qui avaient mis pied à terre pour jouir des beautés de la campagne, le besoin de se rapprocher de leurs voitures, quand tout à coup les guérillas du général Mina sortent à grand bruit de leurs embuscades et jettent le désordre au milieu du convoi. On vit alors les prisonniers d’agiter dans l’espoir d’être délivrés et leur présence augmentait le danger , mais nos soldats loin de se laisser abattre, firent face de toutes parts. A la queue du convoi, ils rangent les chariots, en un carré dans lequel ils s’enferment pour tirer à travers les roues sur la cavalerie des espagnols. Ailleurs nos soldats blessés mêmes d’entre-aidant des membres qui leur restent, secondent leurs efforts de l’escorte, et font un rempart de leur corps aux femmes saisies d’effroi. Dans cette affreuse bagarre, l’amour filial et la tendresse maternelle ou conjugale animent d’une égale valeur tous les sexes et tous les âges. La marquise de la Manca présente sa poitrine aux ennemis pour en garantir ses filles qu’elle réunit dans ses bras, un officier (il s’agirait du Comte de Beaumont), avec une jambe de bois, se dévoue pour la sauver. La vivandière Catherine, se réunissant à plusieurs blessés armés, défend son mari malade et hors d’état de combattre. Le petit tambour Jules, servant de garde à son père aveugle (représenté sous ls traits de Sir Charles Doyle), lui prend son épée pour le défendre , le père ne songe qu’à garantir son fils et cherche à le couvrir de ses mains, tandis qu’un prisonnier généraux le protège lui même. M. Deslandes, secrétaire du Roi, perd la vie dans les bras de sa femme qu’il veut défendre. Les Anglais prisonniers, reconnaissant les bons traitements qu’ils ont recus, refusent, avec indignation, les armes qu’on leur apporte pour les délivrer et nous combattre, au contraire, ils s’arment de fusils de nos blessés et nos malades, s’en servent pour les défendre, prennent part à l’honneur de délivrer le convoi et rentrent ensuite en France avec lui. » Le catalogue de l’exposition nous indique que selon plusieurs sources le tableau fut un vrai succès et qu’il fallut recourir aux gendarmes pour assurer le service d’ordre auprès du tableau. » Comme le constate l’annuaire universel lors de l’exposition « si l’on jugeait de la valeur d’un tableau par l’affluence des curieux qu’il attire, celui la vaudrait tous ceux du salon ensemble. » D’autres détails sont à citer, on peut voir le général Lafitte défendre sa femme et ses enfants. Deux actions tristement célèbres eurent lieu au même endroit, à Salinas, défilé qui conduit au col d’Arlabon, à une année d’intervalle, la première le 25 mai 1811, la seconde le 9 avril 1812. Toutes deux sont le fait de Mina qui y surprend à chaque fois un convoi fortement escorté et lui fait subir de lourdes pertes. Lejeune semble avoir synthétisé les deux batailles, celle de 1811 où des prisonniers anglais demandent effectivement des armes pour repousser les espagnols et celle de 1812 où Deslandes, sécrétaire du Roi est tué. Les lettres du Roi d’Espagne à son frère l’Empereur tombèrent aux mains de Mina. Biographie : Général Baron Louis François LEJEUNE (1775-1848) S'il ne s'était engagé dans l'armée de 1792, il eût probablement été paysagiste comme son maître Valenciennes , mais son choix d'une carrière militaire le destina à la peinture de batailles. Au combat, ses mérites lui valurent les titres d'aide de camp du général Berthier (1800), de baron (1810), de général de brigade (1812) , à l'atelier, ils lui acquirent le succès et la confiance de Napoléon, qui fit de lui le chroniqueur des campagnes de l'Empire. Mais Lejeune s'était distingué dès le Consulat avec la Bataille de Marengo (1801), ouvrant la voie, que suivit Hennequin, de vastes vues panoramiques reprises au paysage militaire classique et amplifiées à l'aide de relevés topographiques précis. Soucieux du détail, il est également sensible à l'anecdote : son Bivouac de l'Empereur la veille d'Austerlitz (1808) sera le prototype des bivouacs popularisés par les gravures de Charlet et de Raffet. Blessé à Hanau en 1813, Lejeune se consacre à sa carrière de peintre. De diffuse qu'elle était, la composition de ses œuvres évolue alors vers une concentration synthétique : Bataille de La Chiclana (Salon de 1824). En 1837, l'artiste accepte le poste de directeur de l'École des beaux-arts de Toulouse. La plupart de ses toiles sont à Versailles. On lui doit enfin l'introduction en France de la première lithographie (Un cosaque), faite en 1806 à Munich dans l'atelier des inventeurs du procédé. Bibliographie : -Les guerres de Napoléon, Louis François Lejeune, général et peintre, Editions Hazan, 2012. p.172 et s. - TRANIE et CARMIGNIANI, « Napoléon et la Campagne d’Espagne », Copernic, 1978, Paris, p.180 et s. LOUIS-FRANÇOIS LEJEUNE (1775-1848) ATTACK ON THE ESCORT OF THE COURT LADIES OF KING JOSEPH BY GENERAL MINA’S GUERILLAS IN THE SALINAS GORGE DURING THE MARCH FROM VITORIA TO BAYONNE – 25 MAY 1812 INK & WATERCOLOUR WITH GOUACHE HIGHLIGHTS
LEJEUNE LOUIS FRANÇOIS (1775-1848), ECOLE DE ECOLE FRANÇAISE DU DEBUT DU XIXE SIECLE « Le général Bonaparte devant les pyramides, entouré de son Etat-major » Encre brune, lavis et gouache sur papier mis aux carreaux. 18 x 30 cm Sous-verre, cadre doré. Ce rare dessin que nous présentons est vraisemblablement une esquisse destinée à la réalisation d'un plus grand tableau. Biographie : Louis François, Baron LEJEUNE (Strasbourg 1775 - Toulouse 1848). S'il ne s'était engagé dans l'armée de 1792, il eût probablement été paysagiste comme son maître Valenciennes , mais son choix d'une carrière militaire le destina à la peinture de batailles. Au combat, ses mérites lui valurent les titres d'aide de camp du général Berthier (1800), de baron (1810), de général de brigade (1812) , à l'atelier, ils lui acquirent le succès et la confiance de Napoléon, qui fit de lui le chroniqueur des campagnes de l'Empire. Mais Lejeune s'était distingué dès le Consulat avec la Bataille de Marengo (1801), ouvrant la voie, que suivit Hennequin, de vastes vues panoramiques reprises au paysage militaire classique et amplifiées à l'aide de relevés topographiques précis. Soucieux du détail, il est également sensible à l'anecdote : son Bivouac de l'Empereur la veille d'Austerlitz (1808) sera le prototype des bivouacs popularisés par les gravures de Charlet et de Raffet. Blessé à Hanau en 1813, Lejeune se consacre à sa carrière de peintre. De diffuse qu'elle était, la composition de ses aeuvres évolue alors vers une concentration synthétique : Bataille de La Chiclana (Salon de 1824). En 1837, l'artiste accepte le poste de directeur de l'École des beaux-arts de Toulouse. La plupart de ses toiles sont à Versailles. On lui doit enfin l'introduction en France de la première lithographie (Un cosaque), faite en 1806 à Munich dans l'atelier des inventeurs du procédé.
Louis-François Lejeune, dit Général Baron Lejeune Strasbourg, 1775 - Toulouse, 1848 L'amazone poursuivie Aquarelle Annotée 'Fait en 1822 / par le Général Bon Lejeune' sur le montage, titrée sur le montage Sans cadre 'CHASED AMAZON', WATERCOLOUR, BY GENERAL BARON LEJEUNE h: 17,70 w: 16,20 cm
Louis-François, Baron Lejeune (French, 1775-1848), "A Noble Napoleonic Cadet", c. 1805, oil on canvas, signed "F. Lejune" on edge of the table at left center, with Atlantic Transports, Paris, and Davies, Turner & Co., Ltd., London labels en verso of frame, the latter inscribed "Rothschild"; inscribed in pencil "signé F. Lejune" en verso of stretcher, 36 3/4 in. x 29 in., in a very good period frame. PLEASE NOTE: Provenance: With the collector, Wayne Francis Palmer (1895-1983), Springlake Plantation, Mobile, AL; thence by descent in the Palmer Family. Wayne Francis Palmer was a graduate of Phillips Academy, Andover; Dartmouth College; and the U.S. Naval Academy. Palmer is noted for his many accomplishments in the field of engineering, which include the design and construction of the Bankhead and George Wallace subaqueous Tunnels in Mobile, AL, and the publications Developments in Trench-Type Tunnel Construction, 1975, and Men of Ships and Steel, 1935. An avid art and antiques collector, Palmer was equally philanthropic. As a supporter of the Mobile Museum of Art, Palmer donated numerous works to that institution throughout the years, including: "View of Girgenti, Sicily" by Camille Jean Baptiste Corot (G73.17.02); "Woman Reading" by Pablo Picasso (G77.40.01); "Vase of Flowers" by Pierre August Renoir (G71.24.01); "Morning," "Noon", and "Night" by Dominique Serres (G75.16.01 -.03); and "Grand Bank - East Hampton" by Thomas Moran (G74.22.01), among others. Note: This evocative picture perfectly catches the understated mood and quiet sensuality of Lejeune's earliest manner. His subject--perhaps one of the aides-de-camp of Marshal Berthier, whose uniforms and accoutrements he collectively painted in an extended series from 1800 to 1812--is depicted as the young scion of a noble house (his family's shield of arms, with a princely or ducal coronet, is shown in the upper corner), at the delicate stage of transition from adolescence to manhood. His direct gaze, tender expression, and overlarge hands make it clear that Lejeune responded directly to the dreaming appeal of this handsome young cadet. The most striking thing about the image is the nonchalant way in which a high officer's sword is being disengaged from its sheath: the blade is prominently inscribed "SA MA...", which could even be a reference to "HIS MA[jesty] (the Emperor). It may be that the eventual identification of the armorial blazon (whose coronet is capped with a cross, and whose charges are "party, silver with three sable bars barry, surmounted by a bend gules; and a Cross of Jerusalem, gules") will perhaps be traced to a knightly or clerical family which might have won the latter element in the Crusades. Or it may be that details of the uniform, helmet, sword, or arms might reveal a closer link with Napoleon himself. Baron Lejeune was born in Strasbourg and studied in the Parisian studio of Pierre-Henri de Valençiennes (1750-1819), but enlisted in the army in 1792. Until his retirement 32 years later, he had a brilliant career with the engineers and artillery, and as aide-de-camp to General Jacob, then Marshal Berthier, and chief of staff to General Davout, then Marshal Oudinot. He became a sergeant in 1793, a lieutenant in 1794, a captain in 1798, a colonel in 1808, and a general in 1812; he rose successively through three ranks to become a commander of the Légion d'Honneur, and was also a commander of the Order of Maximilian, a member of the Order of Leopold, and a Knight of Saint-Louis. He was ennobled as a Baron d'Empire in 1810. He was married in 1821 to the sister of General Clary, a niece of the Queen of Sweden; in 1824 the King of Sweden conferred on him the Grand Cross of the Order of the Sword. Throughout his career he kept his artistic materials close to hand, and became celebrated for the truth and vigor of his battle-pictures, some of the grandest of which are at Versailles. He was a precocious pioneer in the introduction of lithography to France: in 1806 he drew and printed an edition of his Cossack on the Munich press of Alois Senefelder (1771-1834), the inventor of the technique, and that same week presented a print of it to Napoleon in Paris. His windblown and richly colored Self-Portrait of 1813, in which he is shown sketching on his helmet, in full uniform, is one of the principal icons of Romantic art. He became director of the École des Beaux-Arts in Toulouse in 1837, and mayor of that city in 1841; he died there of a heart attack at 73
LOUIS-FRANCOIS LEJEUNE (STRASBOURG 1775-1848 TOULOUSE) Napoléon 1er à la Bataille d'Aboukir Traces de signature en bas à gauche (?) craie noire, plume et encre brune, aquarelle rehaussé de blanc 375 x 538 mm.