Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Audition d’œuvres de Guillaume Lekeu, salle d’Harcourt, 1894 Affiche Belle épreuve pliée Environ 108 x 78 cm (Déchirure dans la partie supérieure, petites déchirures dans les marges, plis) Sans cadre On y joint : S. Flanchoin, Le Journal publie « Fleurs des rues », 1904, affiche, belle épreuve pliée, imprimée en couleurs, environ 125 x 94 cm (petites déchirures dans les marges plis), sans cadre Maurice Dufrene, Exposition de la Société des artistes décorateurs, 1906, affiche, feuille, belle épreuve pliée, imprimée en couleurs, environ 129 x 93 cm (petites déchirures dans les marges, plis), sans cadre Ensemble de 3 pièces Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) On y joint : S. Flanchoin, Le Journal publie « Fleurs des rues », 1904, affiche, belle épreuve pliée, imprimée en couleurs, environ 125 x 94 cm (petites déchirures dans les marges plis), sans cadre Maurice Dufrene, Exposition de la Société des artistes décorateurs, 1906, affiche, feuille, belle épreuve pliée, imprimée en couleurs, environ 129 x 93 cm (petites déchirures dans les marges, plis), sans cadre Ensemble de 3 pièces
[SCHWABE].– MENDÈS (Catulle) Paris, , Société de propagation des Livres d’art, , 1904. . Hespérus. In-4 (30,5 × 22,5 cm), demi-maroquin vert lierre à coins, dos lisse orné de motifs dorés et mosaïqués, tête dorée, couverture illustrée conservée, non rogné ( Champs-Stroobants). Édition ornée de 33 compositions de Carlos Schwabe aquarellées au pochoir, dont une pour la couverture. Tirage de luxe limité à 170 exemplaires, celui-ci l’un des 13 exemplaires réimposés sur papier vélin à la forme des papeteries de Rives (n° XVIII) avec une suite des fumés sur papier du Japon mince tirés par le graveur et montés sur papier vélin (n° XVIII). L’exemplaire a figuré dans l’exposition « Neue Kunst in der Schweiz zu Beginn unseres Jahrhunderts » au Kunsthaus Zürich, en 1967 (n° 231). Bibliographie : Carteret, Illustrés, IV, p. 276. Monod n° 8030.
[SCHWABE].– BAUDELAIRE (Charles) Paris,, Imprimé pour Charles Meunier,, 1900.. Les Fleurs du mal. In-4 (27,3 × 19,6 cm), bradel veau marbré parme orné d’un motif mosaïqué en maroquin marron, vert, mauve et orange représentant un serpent entourant une fleur d’iris, dos lisse orné d’un motif floral doré, couverture et dos conservés (attribué à Charles Meunier). Édition ornée de 23 figures de Carlos Schwabe, gravées à l’eau-forte et tirées en couleurs à la poupée, dont 10 hors texte. « Les compositions originales de Carlos Schwabe constituent une des meilleures interprétations des poèmes de Baudelaire; elles sont à la fois vigoureuses, admirablement gravées en couleurs et d’une note d’art particulière qui surprend par sa puissance artistique » (Carteret). Tirage limité à 77 exemplaire numéroté, l’un des 74 sur papier vélin du Marais à filigrane spécial (n° 63, imprimé pour Pierre Dauze). Chaque exemplaire contient également une suite en noir des 23 planches. L’exemplaire a figuré dans l’exposition « French Symbolist Painters », organisée sous l’égide du Arts Council of Great Britain en 1972 (n° 315 du catalogue). Un des plus beaux ouvrages illustrés par Schwabe. Dos insolé et frotté; exemplaire très frais hormis de rare rousseurs sur quelques planches. Provenance : Pierre Dauze (justification). Bibliographie : Monod, I, n° 1067. Carteret, Illustrés, IV, 62.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Esquisse pour Spleen et Idéal, d'après Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire Huile sur toile (Toile d'origine) Signé et dédicacé ‘A mon bien cher Jean Bonnike / CARLOS SCHWAB’ en bas à droite Toile de la maison Paul Foinet (Petites restaurations) Study for Spleen and Ideal, oil on canvas, signed, by C. Schwabe 51.18 x 33.27 in. 130.0 x 84.5 cm Provenance : Collection Jean Bonnike en 1907 ; Collection Gabriel Séailles (1852-1923) ; Collection de son épouse Octavie Séailles, née Marie Virginie Octavie Paul (1855-1944) [étiquette au verso] ; Puis par descendance à sa fille Andrée Séailles (1891-1983) ; Acquis auprès de cette dernière le 4 septembre 1970 par Gérard Lévy ; Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Expositions : L’Art et la Vie en France à la Belle Époque, île de Bendor, Fondation Paul Ricard, septembre – octobre 1971, cat. n° 283 : « L’esquisse pour Spleen et Idéal » [étiquette au verso] French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 312 : « Spleen et Idéal », reproduit p. 142 [étiquette au verso] El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 251 : « Esplin E Ideal », p. 108 [étiquette au verso] Il Simbolismo da Moreau a Gauguin a Klimt, Ferrara, Palazzo dei Diamanti, 8 février – 20 mai 2007, Roma, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, 7 juin - 16 septembre 2007, cat. n° 97 : « Studio per “Spleen e Ideale”», reproduit p. 273 [étiquette au verso] Bibliographie : Jullian, Philippe, The Symbolists, Paris, Phaidon, 1973, cat. n° 118 : « Study for “Spleen et Idéal”», reproduit Cette grande esquisse monochrome que nous présentons prépare l’autre huile sur toile de 1907 reprenant Spleen et Idéal, provenant de la collection Gillion-Crowet et désormais conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle permet de saisir les étapes du travail pictural de Schwabe, dessinant tout d'abord les formes avant de les mettre en couleurs. On y décèle plus aisément l'organisation circulaire des lignes qui font de cette lutte un enlacement, mais aussi une puissante tension verticale. Comme Jean-David Jumeau-Lafond l’a souligné avec acuité dans son ouvrage sur le peintre, « le graphisme de la vague et la préciosité de son écume stylisée rappellent la célèbre estampe d’Hokusaï, et il n'est pas étonnant que le déferlement des flots déchaînés soit pour l'artiste le lieu mouvant et trouble où sont vécues l'extase et la frayeur, Eros et Thanatos, cette ambivalence incessante du désir et de la mort[1]. » [1] Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, p. 96-97. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 130.0 x 84.5 cm Cette grande esquisse monochrome que nous présentons prépare l’autre huile sur toile de 1907 reprenant Spleen et Idéal, provenant de la collection Gillion-Crowet et désormais conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle permet de saisir les étapes du travail pictural de Schwabe, dessinant tout d'abord les formes avant de les mettre en couleurs. On y décèle plus aisément l'organisation circulaire des lignes qui font de cette lutte un enlacement, mais aussi une puissante tension verticale. Comme Jean-David Jumeau-Lafond l’a souligné avec acuité dans son ouvrage sur le peintre, « le graphisme de la vague et la préciosité de son écume stylisée rappellent la célèbre estampe d’Hokusaï, et il n'est pas étonnant que le déferlement des flots déchaînés soit pour l'artiste le lieu mouvant et trouble où sont vécues l'extase et la frayeur, Eros et Thanatos, cette ambivalence incessante du désir et de la mort[1]. » [1] Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, p. 96-97. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Spleen et Idéal, d'après Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire Gravure en couleurs, rehauts et filets d’or Signée ‘CARLOS SCHWABE’ en bas à droite Porte deux étiquettes relatives à deux expositions Porte deux numéros 146 et 159 au verso Papier filigrané sur le pourtour pl. 22,5 x 15 cm Dimensions de la feuille: 27,5 x 19,5 cm Spleen and Ideal, illustration for ‘The Flowers of Evil’ , by Charles Baudelaire, engraving in colors, highlights and gold threads, signed, by C. Schwabe 8.86 x 5.91 in. 22.5 x 15.0 cm Provenance : Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Expositions : French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 314 : « Spleen et Idéal », reproduit p. 142 [étiquette au verso] El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 253 : « Esplin E Ideal », p. 108 [étiquette au verso] Bibliographie : en rapport : Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, reproduit p. 93 : « Spleen et Idéal » Baudelaire, Charles, Les Fleurs du Mal illustrées par la peinture symboliste et décadente, Éditions Diane de Selliers, 2005, reproduit p. 441 : « Spleen et Idéal » Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 22.5 x 15.0 cm Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Spleen et Idéal, d'après Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire Aquarelle gouachée sur traits de crayon et papier gratté Signée ‘CARLOS SCHWAB’ en bas à gauche Porte de nombreuses étiquettes au verso relatives à différentes expositions (Oxydations à la gouache blanche, petite déchirure restaurée en bas à droite) Dans son cadre original choisi par le critique d’art Gabriel Séailles Spleen and Ideal, illustration for ‘The Flowers of Evil ’, signed, by Charles Baudelaire, watercolour gouache on pencil and scraped paper strokes, by C. Schwabe 10.63 x 7.87 in. 27.0 x 20.0 cm Provenance : Collection Gabriel Séailles (1852-1923) ; Collection de son épouse Octavie Séailles, née Marie Virginie Octavie Paul (1855-1944) [étiquette au verso] ; Puis par descendance à sa fille Andrée Séailles (1891-1983) ; Acquis auprès de cette dernière le 4 septembre 1970 par Gérard Lévy ; Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Expositions : Exposition Carlos Schwab, Paris, Galerie Georges Petit, 19-30 avril 1927, cat. n° 86 p. 15 : « Spleen et Idéal - appartient à Mme Gabriel Séailles ». L’Art et la Vie en France à la Belle Époque, île de Bendor, Fondation Paul Ricard, septembre – octobre 1971, cat. n° 282 : « Spleen et Idéal » [étiquette au verso] French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 313 : « Spleen et Idéal », reproduit p. 142 [étiquette au verso] El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 252 : « Esplin E Ideal », p. 108 [étiquette au verso] Symbolisme et naturalisme : Carlos Schwabe, illustrateur du Rêve de Zola, Paris, Musée d’Orsay, 28 juin – 25 septembre 1994, « Spleen et Idéal » [étiquette au verso] Symbolisme en Europe, Takamatsu (Japon), Musée Municipal des Beaux-Arts, 1er novembre - 8 décembre 1996, Tokyo (Japon), Musée des Beaux-Arts de Bunkamura, 14 décembre 1996 – 9 février 1997, Himeji (Japon), Musée Municipal, 15 février – 30 mars 1997, cat. n° 107 : « Spleen et Idéal » reproduit p. 153 [version japonaise] ; p. 157 [version française] [étiquette au verso] Il Simbolismo da Moreau a Gauguin a Klimt, Ferrara, Palazzo dei Diamanti, 8 février – 20 mai 2007, Roma, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, 7 juin - 16 septembre 2007, cat. n° 98 : « Spleen e Ideale », reproduit p. 273 [étiquette au verso] Divine Décadence, Gaasbeek (Belgique), Kastel van Gasbeek, 27 mars – 23 juin 2016, reproduit p. 86 : « Spleen et Idéal » Bibliographie : Schurr, Gérald, « Les peintres symbolistes », L’Estampille, n° 19, mars 1971, reproduit p. 61 : « Spleen et Idéal » Man & Woman, Vol. 2, part 25, janvier 1971, reproduit p. 673 Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, reproduit p. 94 : « Spleen et Idéal » Baudelaire, Charles, Les Fleurs du Mal illustrées par la peinture symboliste et décadente, Éditions Diane de Selliers, 2005, reproduit p. 441 : « Spleen et Idéal » Peinte en 1907, notre spectaculaire aquarelle gouachée se rapporte à l’illustration antérieure des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, commandée en 1896 par l’éditeur et relieur Charles Meunier. La réalisation devait durer quatre ans et l'ouvrage paraître en 1900. Pour ce livre précieux, Schwabe réalise en tout dix compositions principales, hors texte, et treize vignettes faisant office de culs-de-lampe ou têtes de chapitre. D’une envoûtante beauté, Spleen et Idéal figure parmi les plus séduisantes de l’ensemble. Dans une composition ascensionnelle affectionnée par l’auteur, l’ange céleste s’oppose au monstre marin, symbolisant ainsi les luttes éternelles de l'esprit contre la matière. Le combat spirituel s’incarne ici en une étrange et violente étreinte, où l’on voit le personnage supérieur tentant de s’extirper de la force maléfique qui l’entraîne vers sa perte. Adhérent à cette vision bipolaire du conflit, Schwabe a semble-t-il trouvé sa pleine traduction baudelairienne dans le poème L'Irrémédiable : « Une Idée, une Forme, un Être Parti de l'azur et tombé Dans un Styx bourbeux et plombé Où nul œil du Ciel ne pénètre; Un Ange, imprudent voyageur Qu'a tenté l'amour du difforme, Au fond d'un cauchemar énorme Se débattant comme un nageur, Et luttant, angoisses funèbres ! Contre un gigantesque remous Qui va chantant comme les fous Et pirouettant dans les ténèbres[1]. » Carlos Schwabe accordait une grande importance à cette iconographie singulière car en 1907, soit plusieurs années après l’illustration du recueil de Baudelaire, il tient à réaliser l’aquarelle que nous présentons, ainsi que deux grandes huiles sur toiles, dont l’une, qui a également fait partie de la collection Gérard Lévy après avoir appartenu à Gabriel Séailles et à sa descendance, est également présentée à la vente. Si l'aquarelle et l’huile ne comportent pas la harpe ailée présente dans l'illustration originelle, on y retrouve la même convulsion des flots, la même lutte acharnée entre monstre visqueux et femme ailée, le même interminable conflit, corps et âme, entre Spleen et Idéal. [1] Charles Baudelaire, « L’Irrémédiable », in Les Fleurs du mal, Poulet-Malassis et de Broise, 1857, p. 242. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 27.0 x 20.0 cm Peinte en 1907, notre spectaculaire aquarelle gouachée se rapporte à l’illustration antérieure des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, commandée en 1896 par l’éditeur et relieur Charles Meunier. La réalisation devait durer quatre ans et l'ouvrage paraître en 1900. Pour ce livre précieux, Schwabe réalise en tout dix compositions principales, hors texte, et treize vignettes faisant office de culs-de-lampe ou têtes de chapitre. D’une envoûtante beauté, Spleen et Idéal figure parmi les plus séduisantes de l’ensemble. Dans une composition ascensionnelle affectionnée par l’auteur, l’ange céleste s’oppose au monstre marin, symbolisant ainsi les luttes éternelles de l'esprit contre la matière. Le combat spirituel s’incarne ici en une étrange et violente étreinte, où l’on voit le personnage supérieur tentant de s’extirper de la force maléfique qui l’entraîne vers sa perte. Adhérent à cette vision bipolaire du conflit, Schwabe a semble-t-il trouvé sa pleine traduction baudelairienne dans le poème L'Irrémédiable : « Une Idée, une Forme, un Être Parti de l'azur et tombé Dans un Styx bourbeux et plombé Où nul œil du Ciel ne pénètre; Un Ange, imprudent voyageur Qu'a tenté l'amour du difforme, Au fond d'un cauchemar énorme Se débattant comme un nageur, Et luttant, angoisses funèbres ! Contre un gigantesque remous Qui va chantant comme les fous Et pirouettant dans les ténèbres[1]. » Carlos Schwabe accordait une grande importance à cette iconographie singulière car en 1907, soit plusieurs années après l’illustration du recueil de Baudelaire, il tient à réaliser l’aquarelle que nous présentons, ainsi que deux grandes huiles sur toiles, dont l’une, qui a également fait partie de la collection Gérard Lévy après avoir appartenu à Gabriel Séailles et à sa descendance, est également présentée à la vente. Si l'aquarelle et l’huile ne comportent pas la harpe ailée présente dans l'illustration originelle, on y retrouve la même convulsion des flots, la même lutte acharnée entre monstre visqueux et femme ailée, le même interminable conflit, corps et âme, entre Spleen et Idéal. [1] Charles Baudelaire, « L’Irrémédiable », in Les Fleurs du mal, Poulet-Malassis et de Broise, 1857, p. 242. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Dessin pour un almanach, Le Jour et la Nuit Crayon noir, fusain et encre de Chine Monogrammé et daté ‘1906/CS’ en bas à gauche Sans cadre Drawing for an almanac, The Day and Night, black pencil, charcoal and Indian ink, dated, by C. Schwabe 12.2 x 11.02 in. 31.0 x 22.0 cm Provenance : Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Bibliographie : Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, reproduit p. 195 : « Le Jour et la nuit, dessin pour un almanach » Figurant une langoureuse étreinte entre les allégories du jour et de la nuit, respectivement représentés par un homme nu et une femme intégralement drapée de noir, notre dessin se rapporte à un projet d’almanach pour l’éditeur Édouard Pelletan. Il reste en effet de ce dessein quelques belles petites esquisses dessinées, dont les mouvements et les motifs suggèrent une iconographie cosmologique. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 31.0 x 22.0 cm Figurant une langoureuse étreinte entre les allégories du jour et de la nuit, respectivement représentés par un homme nu et une femme intégralement drapée de noir, notre dessin se rapporte à un projet d’almanach pour l’éditeur Édouard Pelletan. Il reste en effet de ce dessein quelques belles petites esquisses dessinées, dont les mouvements et les motifs suggèrent une iconographie cosmologique. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Etude pour Le Cœur fumant Mine de plomb, encre de Chine, gouache et aquarelle Signé et daté ‘CARLOS SCHWABE 93’ à l’encre de Chine en bas à gauche et une seconde fois ‘carlos schwabe 95’ au crayon au centre Porte plusieurs étiquettes au verso (Insolé) Study for ‘The Smoking Heart’, graphite, Chinese ink, gouache and watercolour, signed and dated, by C. Schwabe 11.42 x 8.86 in. 29.0 x 22.5 cm Provenance : Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Expositions : French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 310 : « Study for The Smoking Heart (Étude pour Le cœur fumant) », reproduit p. 141 [étiquette au verso] El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 249 : « Estudio Para ‘El Corazon Humante’ », p. 107 [étiquette au verso] Symbolisme et naturalisme : Carlos Schwabe, illustrateur du Rêve de Zola, Paris, Musée d’Orsay, 28 juin – 25 septembre 1994, « Étude pour ‘Le Cœur fumant’» Bibliographie : Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, reproduit p. 101 : « Étude pour ‘Le Cœur fumant’» Au moment même où Carlos Schwabe élabore les compositions violentes et tourmentées des Fleurs du mal, il met également l’assouplissement de son dessin au service de la représentation de la Vierge Marie. Sur un dessin préparatoire pour L'Immortalité, l’un des contes de L’Effort d’Edmond Haraucourt que l’artiste illustre en 1894, figurant le cœur fumant, symbole de la Foi, Schwabe avait dessiné une femme dont le visage tourné vers le haut ainsi que le regard éperdu exprimaient tout le mysticisme. Empreinte de douceur, cette image féminine de l'extase religieuse, dont les traits sont directement empruntés à son épouse Maria, constitue le point de départ d'un travail sériel sur la Mère de Dieu, entrepris par Schwabe entre 1895 et 1899. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 29.0 x 22.5 cm Au moment même où Carlos Schwabe élabore les compositions violentes et tourmentées des Fleurs du mal, il met également l’assouplissement de son dessin au service de la représentation de la Vierge Marie. Sur un dessin préparatoire pour L'Immortalité, l’un des contes de L’Effort d’Edmond Haraucourt que l’artiste illustre en 1894, figurant le cœur fumant, symbole de la Foi, Schwabe avait dessiné une femme dont le visage tourné vers le haut ainsi que le regard éperdu exprimaient tout le mysticisme. Empreinte de douceur, cette image féminine de l'extase religieuse, dont les traits sont directement empruntés à son épouse Maria, constitue le point de départ d'un travail sériel sur la Mère de Dieu, entrepris par Schwabe entre 1895 et 1899. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) Femme au berceau parmi les fleurs ou La Parque Aquarelle gouachée sur traits de crayon, passée au stylet Signée ‘CARLOS SCHWABE.’ en bas Porte plusieurs étiquettes au verso The Fate, watercolour gouache on pencil strokes, signed, by C. Schwabe 10.43 x 6.3 in. 26.5 x 16.0 cm Provenance : Collection Gabriel Séailles (1852-1923) ; Collection de son épouse Octavie Séailles, née Marie Virginie Octavie Paul (1855-1944) [étiquette au verso] ; Puis par descendance à sa fille Andrée Séailles (1891-1983) ; Acquis auprès d’Andrée Séailles en septembre 1964 par Gérard Lévy ; Collection Gérard Lévy ; Puis par descendance Expositions : Neue Kunst in des Schweiz zu Beginn unseres Jahrhunderts, Zurich, Kunsthaus, 19 août – 24 septembre 1967, cat. n° 224 : « Parze » [étiquette au verso] Il Sacro e il profano, nell’arte dei Simbolisti, Turin, Galleria Civica d’Arte Moderna, juin- août 1969, cat. n° 196 reproduit p.174 : « Nel giardino in fiore » [étiquette au verso] The Sacred And Profane In Symbolist Art, Toronto (Canada), Art Gallery of Ontario, 1er -26 novembre 1969, cat. n° 178 :” Parque” [étiquette au verso] Bibliographie : Art et Décoration, 1er semestre 1905, reproduit [hors texte] p. 69 : « aquarelle de Carlos Schwabe » Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, reproduit p. 117 : « Femme au berceau parmi les fleurs » ou « La Parque » (œuvre datée vers 1900) Né à Altona en Allemagne, Carlos Schwabe vit tout d’abord en Suisse, où il se forme auprès de Joseph Mettey à l’École des arts industriels de Genève, avant de s’installer définitivement à Paris en 1884. Autodidacte, il ne suit aucun cursus académique et expose pour la première fois en 1891 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Bien que d’un tempérament solitaire, il se rapproche des cercles littéraires et artistiques parisiens et se lie avec le Sâr Péladan. Auteur en 1892 de l’affiche du premier Salon de la Rose+Croix, ses œuvres qu’il y expose, particulièrement remarquées, sont autant de manifestes du symbolisme, traduisant un art mystique qui entre en résonnance avec la philosophie ésotérique du Sâr. Prenant part à l’important développement que connaît alors le monde bibliophilique, il s’adonne à l’illustration et fournit un nombre considérable de dessins pour des textes de Mallarmé, Baudelaire, Maeterlinck, Hérédia et Loüys. Très actif en France, Schwabe expose également régulièrement à la Sécession de Munich dès 1893, à Bruxelles, à Genève, et devient membre de la Sécession viennoise en 1897. Fidèle à son idéal esthétique jusqu’à sa mort en 1926, l’artiste a toujours tenu à préserver son pinceau des expérimentations modernistes portées au début du siècle dernier par les avant-gardes. La perfection de son dessin et son sens du décor valent à Carlos Schwabe de compter parmi les plus importants illustrateurs de son temps. Réalisée plusieurs années après la première Parque d’un archaïsme un peu anguleux et hiératique, notre aquarelle témoigne des évolutions technique et stylistique que connaît l’œuvre de Carlos Schwabe dans la dernière décennie du XIXème siècle. Outre une plus grande souplesse graphique, il semble que l’artiste s’oriente vers un monde plus bucolique, apaisé et serein, reflétant sans doute un certain isolement accentué par la trop grande rareté des commandes. Dépouillée de tout langage ésotérique ou didactique, la composition se veut plus simple, accessible et familière. Entourée d’une végétation minutieusement fleurie, la figure se montre ainsi séduisante et charnelle, le visage baigné d’une douce lumière, les yeux baissés, plus accaparés par son affection toute maternelle que par un quelconque épanchement mystique. En ce sens, l’œuvre garde toute son essence symboliste en livrant la poésie délicate d’une maternité encore un peu mélancolique, mais sublimée par la grâce d’une nature aux allures de jardin secret. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice. Carlos SCHWABE (Altona, 1866 - Paris, 1926) 26.5 x 16.0 cm Né à Altona en Allemagne, Carlos Schwabe vit tout d’abord en Suisse, où il se forme auprès de Joseph Mettey à l’École des arts industriels de Genève, avant de s’installer définitivement à Paris en 1884. Autodidacte, il ne suit aucun cursus académique et expose pour la première fois en 1891 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Bien que d’un tempérament solitaire, il se rapproche des cercles littéraires et artistiques parisiens et se lie avec le Sâr Péladan. Auteur en 1892 de l’affiche du premier Salon de la Rose+Croix, ses œuvres qu’il y expose, particulièrement remarquées, sont autant de manifestes du symbolisme, traduisant un art mystique qui entre en résonnance avec la philosophie ésotérique du Sâr. Prenant part à l’important développement que connaît alors le monde bibliophilique, il s’adonne à l’illustration et fournit un nombre considérable de dessins pour des textes de Mallarmé, Baudelaire, Maeterlinck, Hérédia et Loüys. Très actif en France, Schwabe expose également régulièrement à la Sécession de Munich dès 1893, à Bruxelles, à Genève, et devient membre de la Sécession viennoise en 1897. Fidèle à son idéal esthétique jusqu’à sa mort en 1926, l’artiste a toujours tenu à préserver son pinceau des expérimentations modernistes portées au début du siècle dernier par les avant-gardes. La perfection de son dessin et son sens du décor valent à Carlos Schwabe de compter parmi les plus importants illustrateurs de son temps. Réalisée plusieurs années après la première Parque d’un archaïsme un peu anguleux et hiératique, notre aquarelle témoigne des évolutions technique et stylistique que connaît l’œuvre de Carlos Schwabe dans la dernière décennie du XIXème siècle. Outre une plus grande souplesse graphique, il semble que l’artiste s’oriente vers un monde plus bucolique, apaisé et serein, reflétant sans doute un certain isolement accentué par la trop grande rareté des commandes. Dépouillée de tout langage ésotérique ou didactique, la composition se veut plus simple, accessible et familière. Entourée d’une végétation minutieusement fleurie, la figure se montre ainsi séduisante et charnelle, le visage baigné d’une douce lumière, les yeux baissés, plus accaparés par son affection toute maternelle que par un quelconque épanchement mystique. En ce sens, l’œuvre garde toute son essence symboliste en livrant la poésie délicate d’une maternité encore un peu mélancolique, mais sublimée par la grâce d’une nature aux allures de jardin secret. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.
Croquis pour le rêve Unten rechts signiert, datiert (1892) und bezeichnet Gerahmt unter Passepartout Ausrufdatum: 30.11.2024 Ungefähre Ausrufzeit: 14:24
Weiblicher Akt, sitzend. Rötel. 61,8 x 48,4 cm. Datiert und signiert unten rechts "1919 / Carlos Schwab". 1882 bis 1884 studiert Schwabe an der Genfer École des arts industriels. Nach dem Studium zog er nach Paris. Dort gestaltete er Entwürfe von Tapeten, findet aber auch Anschluss an die Symbolisten und wird zum vielbeschäftigten Buchillustrator (u.a. Le rêve (1892) von Émile Zola, Charles Baudelaires Les Fleurs du Mal (1900), Maurice Maeterlincks Pelléas et Mélisande (1892) und Albert Samains Au Jardin de l’Infant (1908). - Wir bitten darum, Zustandsberichte zu den Losen zu erfragen, da der Erhaltungszustand nur in Ausnahmefällen im Katalog angegeben ist. - Please ask for condition reports for individual lots, as the condition is usually not mentioned in the catalogue.
Exposition – Carlos Schwabe (1866-1926) – Salon Rose Croix à la galerie Durand Ruel. 1892. Imprimeur Draeger et Lesieur. 199x82cm. Affiche originale en deux feuilles, lithographie et gillotage, non entoilée. Condition A-, traces de plis horizontales, petites déchirures dans l'extrémité des marges. Bien que le titre fasse écho à un titre franc-maçon, il s'agit ici d'un mouvement artistique initié par Joséphin Péladan, se rapprochant du symbolisme et de l'ésotérisme. Ce qui se traduit clairement dans l'affiche, presque déjà psychédélique. Il s'agit de l'affiche du premier salon où tout Paris s'est pressé pour admirer des œuvres de Fernand Khnopff, Ferdinand Hodler, Alexandre Séon, Henri Martin, Jean Delville, Alphonse Osbert, Armand Point, Jan Toorop, Edmond Aman-Jean, Eugène Grasset, Antoine Bourdelle, Félix Valloton, Charles Filiger, Albert Trachsel, Émile Bernard, Georges Rouault, Rogelio de Egusquiza, et bien sûr Carlos Schwabe. Avec une musique de Erik Satie pour le vernissage, cet événement fit date dans l'histoire de l'art.
SCHWABE, CARLOS 1866 Hamburg - 1926 Avon Title: "L'heure du faune". Date: 1920. Technique: Red chalk and black chalk on paper. Mounting: Laid down on canvas. Measurement: 110 x 145cm. Notation: Signed and dated lower right: "1920 / Carlos Schwab". Frame: Framed. Provenance: Alarik d'Ornhjelm (Ombra d'Ornhjelm's brother, the artist's second wife); Private ownership, Germany. Exhibition: Geneva, Galerie Moos, Carlos Schwab, 1920, no. 26 (as "L'heure du faune"); Paris, Galerie Georges Petit, Exposition rétrospective Carlos Schwab, 1927, no. 47 (as red chalk drawing and possessed by Alarik d'Ornhjelm). Literature: L. Dunand: Carlos Schwab á Genève. In: Tribune de Genève, 24th March 1920. Certificate: Jean-David Jumeau-Lafond, Paris 02.10.2018. Vastly, primevally and terrifyingly close does it hurries past us. A faun as the drawing's title tells us. Very similar to the god Pan. He is absorbed by his playing of the flute. His eye lies on the instrument; so far he has not seen us. It is better this way, that he does not notice us. The reactions of such mythological creatures rarely are predictable. The summerly landscape that the creature is roaming lies peacefully in front of us. The terrain slightly slopes twoards the horizon. One group of trees in the middle ground and one young oak tree at the left side of the mage are the only land marks in these swaying, blooming grassscapes. The human-like upper body of the Faun is showing bare skin until the middle of the thighs. His lower extremities are hairy and end in cloven hooves, corresponding to the ram's horns on his head. The hairy testicles of the creature are visible and, on closer inspection, the phallus in the thicket of his crotch. In the arcadic nature, the faun represents rampant desire, virility and lust and is comprehended in his full corporeality from this perspective. Carlos Schwabe (also Schwab) who created this impressive work has chosen the sensual faun multiple times as his motif. Verifiable for the first time we meet the faun in a bent-over position 1905/1908 as marginal figure in a book illustration. There, however equipped with a sheepshead, he is watching the armorous play of a young couple and accompanies the scene by playing the pan flute. The present work dated to 1920 presumably is the first version, in which Schwabe is presenting the faun as an autonomous, format-filling figure. He features him as an already aged creature, with one last remaining bright streak of hair on his otherwise bald head. The artist is depicting the mythical guy as younger once more in 1923. A smaller version within the art trade and another one, which is similar in size to the present work, feature the faun with thick dark hair who is hurrying through a completely tree-less corn field. Faun, Pan and the female equivalents, the nymphs and naiads were often depicted as primeval wild creatures across all artstic genres in the 19th centruy - specifically in the Symbolism. Because of his "fabulous", intangible being, his position as a heramphrodite and his compulsive nature, the faun was repeatedly depicted by artists of this genre. Amongst others Heinrich Füssli, Arnold Böcklin and Franz von Stuck have often painted fauns. In France, especially Stéphane Mallarmée's poem "L'après-midi d'un faune" published in 1876, its scoring by Claude Débussy (1894) and its performance as ballet (1912) by the "Ballets Russes" were known. Also the poet and art critic Tristan Klingsor published a poem under the titled "L'heure du faune" in Paris in 1913. Carlos Schwabe was one of the most significant artists and illustrators of Symbolism in France. Born in Altona near Hamburg in 1866, he grew up in Geneva. After his education he travelled to Paris in 1884, predominantly worked in the area of applied art at first and designed tapestries, fabric patterns, and faiences. Soon Schwabe connected with a circle of symbolist painters, musicians and writers, designed posters from 1892 on. Schwabe became famous as an illustrator of books and magazines e.g. for Emil Zola, Maurice Maeterlincks or Charles Baudelaire. However, Carlos Schwabe also created autonomous art works. Repeatedly, he exhibited his art in the salon of the "Société des Beaux arts"; he represented Switzerland at the Paris world exhibition in 1900 and was honoured with a gold medal for his work. In 1901 he was appointed a member of the French Legion of Honour in recognition of his artistic work. This late work of Carlos Schwabes is an exceptionally large-format red chalk and chalk drawing. The reduced colours seems to heighten the intensity of what we can see, an effect that is known from some grisailles or especially accomplished black-white photographies. The brilliant illustrator Schwabe demonstrates his absolute expertise with reduced means. Is there a whiff od malncholy in the faun's playing of the flute as he is walking through the meadow in the low sun? The faint mist that is covering the landscape and the velvet surface that are essential for the whole drawing convey conssumate harmony, in which this original creature is living with the surrounding nature. Estimated shipping costs for this lot: Arrangement after auction. Explanations to the Catalogue Carlos Schwabe Germany Symbolism 19th/20th C. Watercolour / Drawings Framed Mythology pastell
SCHWABE, CARLOS (EIGTL. SCHWABE, ÉMILE MARTIN CHARLES) (Altona 1866 - 1926 Avon) : "Portrait de Madame Moos"; Rötel auf Mkt., sig., dat. 1920 u. gewidmet ("A Mr. et Madame Max Moos en Témoignage des mes sentiments amicaux") u.r.; 51,5x47,5 cm (BG)
Carlos Schwabe 1866–1926 Croquis pour le rêve, 1892 Bleistift auf Papier unten rechts signiert, datiert und bezeichnet CARLOS SCHWABE 92 croquis pour le Rêve 31 x 19.5 cm (Lichtmass)
Sans titre (Vers les cieux), esquisse Mine sur papier, collé sur un montage H. 28,5 cm - L. 22 cm Rapport de condition : Petites pliures à chaque coins, très légères rousseurs en haut à gauche Carlos SCHWABE (1866-1926) Untitled (Towards Heaven), sketch Pencil on paper, pasted on a mount H. 28.5 cm - L. 22 cm Condition report: Small folds to each corner, very slight foxing to top left
Schwabe, Carlos 1866 - 1926 Salon Rose Croix (Maitre) Lithograph 1897 15.7 x 11.4 in. (40 x 29 cm) Printer: Chaix, Paris Condition Details: (B+) small tears, tiny losses and minimal staining in the margins#France #Art Nouveau #Small #Maitres & Prints
Watercolour and traces of opaque white over pencil on wove. 1921. 14.2 x 10.6 cm. Signed and dated lower right. Presumably in the original frame by Havard Frères, Paris.
Carlos SCHWABE Altona, 1866 - Avon, 1926 Don Juan aux enfers Crayon noir Signé et daté 'CARLOS SCHWAB 97' et légendé 'Dessin pour les Fleurs du Mal' en bas à droite (Doublé) Sans cadre Don Juan in hell, black pencil, signed and dated, by C. Schwabe h: 19 w: 11,20 cm Commentaire : " Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l'œil fier comme Antisthène, D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron. Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement. " Par ces deux quatrains débute 'Don Juan aux enfers', poème de Baudelaire tiré des 'Fleurs du mal'. Le dessin que nous présentons est une étude préparatoire à l'illustration de ce poème, au sein d'un ensemble réalisé par Carlos Schwabe à partir de 1896 à la demande de l'éditeur Charles Meunier, personnalité incontournable du monde bibliophile parisien. Cette illustration, dont on connait plusieurs aquarelles et versions dès 1893 jusqu'à 1897 et 1899, n'a finalement pas été retenue pour figurer dans le livre publié en 1900. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin d'après photographie ainsi que pour son aide à la rédaction de cette notice. Estimation 4 000 - 6 000 €
Carlos SCHWABE Altona, 1866 - Paris, 1926 Paysage du Dauphiné Huile sur panneau Signé et localisé 'Carlos Schwabe / Dauphiné' en bas à droite Panneau de la maison Blanchet Landscape of the Dauphiné, oil on panel, signed and located, by C. Schwabe h: 27 w: 35 cm Provenance : Collection Charles Auzoux ; Puis par descendance Expositions : Exposition de vues des Hautes Montagnes du Dauphiné, Paris, galerie des Artistes Modernes, 20 – 31 mars 1903 'Les trésors retrouvés des ateliers d'artistes au temps de Rodin. Collection Charles Auzoux 1870-1910', Paris, Louvre des Antiquaires, 5 mai - 10 septembre 1995, p. 71, n° XXII-1 Commentaire : Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce tableau d'après une photographie ainsi que pour son aide à la rédaction de cette notice. Estimation 1 500 - 2 000 €
Schwabe. – C. Mendes. L’evangile de l’enfance. Paris, Colin, um 1895. Gr.-4°. 62 Bll., Bordüren / Buchschmuck und Illustrationen, dabei 14 ganzseitig, von Carlos Schwabe (1866-1926). Oldr. mit Deckelprägung, Rücken verloren. Durchkomponiert, Blatt für Blatt, zur Eröffnung von Art Nouveau, Illustrationen von M. Schwabe tls. in der Platte dat. 1891-92. Als Paukenschlag eines neuen Stils mehrere Auflagen 1894-96: Prototyp für eine aufsteigende Buchkunst und Wegbereiter des nachfolgenden Ornaments.
CARLOS SCHWABE (HAMBURG 1866-1926 AVON) Two women with a cradle, one of them winged graphite, pen and black and brown ink and watercolour 12 ¼ x 9 in. (31.3 x 22.8 cm)
Carlos SCHWABE (1866-1926) Old bells, ca. 1906 Watercolour on paper, signed at lower right. The certificate of authenticity from Mr. Jean David Jumeau-Lafond, dated 11 March 2021, is included. Note: This subject is shown in Schwabe's illustrations in Albert Samain's Au jardin de l'infante collection, which appeared in the Livre Contemporain in 1908. Bibliography: Jean David JUMEAU LAFOND, Carlos Schwabe, symboliste et visionnaire, Paris, 1994, page 186-187. Framed. H : 35 cm Width : 20,5 cm
Carlos Schwabe (1866-1926) Jeune femme à la rose peinture dorée, aquarelle, gouache et graphite sur papier feuille: 22.9 x 14.5 cm. diamètre de l'image: 11.2 cm.
Carlos Schwabe or Schwab (1866-1926), ''The War'', rare chalk lithograph on wove paper, 1915, monogrammed ''CS'' (ligatured) in pencil lower right. Born in Hamburg-Altona, Carlos Schwabe became a Swiss citizen in 1888ahmt From 1884 he worked mainly in Paris, where he moved in the circles of the Symbolists, but returned to Switzerland several times and participated in exhibitions in Geneva and Paris. In 1900 he designed illustrations for Charles Baudelaire's ''Les Fleurs du Mal''. He illustrates the poem ''Le Tonneau de la Haine'' with a Medusa. He uses this composition again in the second year of the war, 1915, replacing the Gorgon with a young woman wearing a German pickelhaube. Tear in right margin backed outside of illustration, 25.7 x 18.7 cm, sheet dimensions 32 x 25 cm.
”L'heure du faune” Dated and signed lower right: 1920 CARLOS SCHWAB Schwabe, Carlos Accompanied by a confirmation by Jean-David Jumeau-Lafond, Paris, dated 2 October 2018
SCHWABE, CARLOS (EIGTL. SCHWABE, ÉMILE MARTIN CHARLES) (Altona 1866 - 1926 Avon) : Vierge aux lys; Aquarell und Bleistift; í 17 cm (LM); sig. u. dat. (18)95 u.r.
CARLOS SCHWABE (1866-1926) SALON ROSE CROIX. 1892. 70 1/2x31 inches, 179x78 3/4 cm. Draeger & Lesieur, Paris. Condition B+: repaired tears, creases and abrasions in margins and image and along vertical fold; small losses and restoration in lower image and text; slight foxing in image. Two-sheets. The Rose + Croix, founded by art critic and mystic Joséphin Péladan, was a movement that sought a return to the beautiful and ideal in art based on the principles of Catholicism. The guidelines of the movement were so limited that it never spread further than a tiny, ephemeral circle. Jane Abdy describes this poster as a symbol of all the Rose + Croix principles: "The two female figures symbolize purity and faith, and they climb a flower-strewn staircase to heaven. Humanity, a luckless creature, who perhaps admired the impressionists, is chained inside a murky pool. The poster is coldly printed in blue on white paper" (Abdy p. 165). Schwabe was a successful wallpaper designer, illustrator and painter who is known to have designed at least one other poster. Weill p. 39 no. 54, Abdy p. 165, Modern Poster 27, Meisterplakate 201.
CARLOS SCHWABE (1866-1926) Portrait présumé d’une princesse Gagarine, 1912 Pastel sur papier Signé et daté en bas vers la droite 60,5 x 47,5 cm Provenance Collection particulière Bibliographie Jean-David Jumeau-Lafond, Carlos Schwabe : Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, oeuvre reproduite page 200.
CARLOS SCHWABE (1866-1926) Dessin préparatoire symboliste Étude à la mine de plomb mise au carreau, crayon de papier et crayon bleu sur papier gris figurant un personnage féminin dans un entourage de fleurs et volutes. Œuvre encadrée sous verre. Signature en bas à droite. Dimensions à vue : 30 x 19,6 cm L’œuvre n’ayant pas été désencadrée, nous n’avons pas été en mesure de vérifier l’état ou la présence d’éventuels défauts. Pencil and coloured pencil on grey paper; Framed; Signed lower right; 11.3⁄4 x 7.3⁄4 in. (sight)
Carlos SCHWABE (1866-1926) Paysage symboliste aux cyprès, 1925 Aquarelle signée et datée en bas à droite 25,5 x 38,5 cm Provenance : Collection Tissier de Malleray secrétaire particulier de Mauras et chargé de la publication de ses œuvres.
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Le temple d'Aphrodite Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' à droite The temple of Aphrodite, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 8,50 w: 8,50 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Elle ne croyait pas en Aphrodite, mais elle aimait qu'on lui comparât la déesse, et elle allait quelquefois au temple, pour lui donner, comme à une amie, des boîtes de parfums et des voiles bleus." Estimation 1 200 - 1 500 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis enfant regardant le lac de Génézareth par la fenêtre Aquarelle gouachée sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à droite Chrysis looking at the lake of Gennesaret through the window, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 8,50 w: 12,50 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Elle se rappelait peu son enfance, et n'aimait pas à en parler... Elle se rappelait aussi la fenêtre ronde par où elle voyait les eaux du lac, les champs bleuâtres, le ciel transparent, l'air léger du pays de Gâlil." Estimation 1 500 - 2 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis à sa toilette, assise dans son fauteuil de marbre Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à gauche Chrysis at her toilet, sitting in her marble chair, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 18 w: 13 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Elle se tenait assise et cambrée dans son fauteuil de marbre. Ses épingles faisaient un rayonnement d'or derrière sa face." Estimation 2 500 - 3 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis entrant à Tyr sur un cheval de somme Aquarelle gouachée sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à droite Chrysis arriving in Tyre on horseback, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 18 w: 13 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Elle avait douze ans quand elle s'échappa pour suivre une troupe de jeunes cavaliers qui allaient à Tyr comme vendeurs d'ivoire (...) L'entrée à Tyr, elle ne l'avait pas oubliée non plus, en tête, sur les paniers d'un cheval de somme, se tenant du poing à la crinière, et laissant pendre orgueilleusement ses mollets nus..." Estimation 2 500 - 3 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Djala regardant Chrysis s'éloigner dans les rues d'Alexandrie au clair de lune Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à gauche Djala watching Chrysis going out in the streets of Alexandria, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 7 w: 13 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Debout sur les marches du seuil, une main appuyée au mur blanc, Djala seule laissa la courtisane s'éloigner. Elle marchait lentement, le long des maisons, dans la rue déserte où tombait le clair de lune. Une petite ombre mobile palpitait derrière ses pas." Estimation 2 500 - 3 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis au bain Aquarelle gouachée sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à gauche The bath of Chrysis, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 18,50 w: 13 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Elle marcha très lentement par la chambre, les mains croisées autour de la nuque, toute à la volupté d'appliquer sur les dalles ses pieds nus où la sueur se glaçait. Puis elle entra dans son bain." Estimation 3 000 - 4 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis à sa toilette, tenant un miroir en bronze poli Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' à gauche Chrysis at her toilet, holding a bronze mirror, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 8 w: 8 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Chrysis tenait, loin d'elle, un miroir de cuivre poli." Estimation 1 500 - 2 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Djala apportant à Chrysis son coffret à bijoux Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à gauche Djala bringing Chrysis her jewel case, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 9 w: 9 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : ""Donne-moi mes bracelets." L'esclave apporta un coffret, mais Chrysis ne le regarda point, et levant son bras si haut qu'elle put : "Ah ! Djala, dit-elle, ah ! Djala !... je voudrais des aventures extraordinaires." Cette suite de dessins à l'aquarelle souligne l'importance grandissante du rôle des artistes dans l'illustration et dans l'édition à la fin du XIXe siècle. Provenant d'un ouvrage manuscrit unique, réalisé pour le célèbre bibliophile René Descamps-Scrive en 1899 et qui se présentait dans une précieuse reliure de Charles Meunier, ils illustrent un récit de Pierre Louÿs " Chrysis ou la Cérémonie matinale ", isolé ici mais qui constitue en réalité le premier chapitre de son 'Aphrodite', sous-titrée 'Mœurs antiques', roman onirique teinté d'orientalisme et d'érotisme publié en 1896. Le texte décrit l'éveil et la toilette de la belle courtisane Chrysis à la longue chevelure dorée, fière de sa beauté et de son art, aidée de son esclave hindoue Djala. Chacune de ces délicates aquarelles rejoint le texte de Pierre Louÿs avec beaucoup de précision. D'une extrême finesse dans leur exécution et dans le choix des couleurs, ces dessins témoignent de l'aisance à laquelle Schwabe était parvenu dans le domaine de l'illustration. Les aventures feutrées et fantasques de Chrysis rejoignaient sa fantaisie et son imaginaire, lui permettant de mettre tout son talent au service de son commanditaire. A la fois sensuels et exotiques, ces dessins témoignent du vent de liberté qui agitait le XIXe siècle finissant, à l'aube de la modernité. Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ces dessins. Estimation 2 500 - 3 000 €
Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Chrysis s'emparant d'un amant Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE / 99' en haut à droite Chrysis and a lover, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe h: 8,50 w: 12 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : "Car l'amour est un art, comme la musique. Il donne des émotions du même ordre, aussi délicates, aussi vibrantes, parfois peut-être plus intenses; et Chrysis, qui en connaissait tous les rythmes et toutes les subtilités, s'estimait, avec raison, plus grande artiste que Plango elle-même, qui était pourtant musicienne du temple." Estimation 6 000 - 8 000 €
Carlos SCHWABE (Altona 1866- Avon 1926) NoËl ou la confidence de l'ange Noël ou la con dence de l’ange Gouache sur papier Cadre d’origine 85 x 64 cm. Signé en bas à droite. Gouache on paper, signed lower right; 33 1/2 x 25 1/8 in
