Lot 96: FÉLIX ÉLIE RÉGAMEY

FÉLIX ÉLIE RÉGAMEY OKOMA, ROMAN JAPONAIS ILLUSTRÉ D'APRÈS LE TEXTE DE TAKIZAVA-BAKÏN ET LES DESSINS DE CHIGUENOÏ. PARIS, E. PLON ET CIE, 1883. In-4 imprimé en largeur de 83 pp., (2) ff. le dernier blanc, veau brun estampé à froid d'un décor japonisant peint à l'or et en plusieurs tons, doublures et gardes de papier crêpe orné de gravures sur bois japonisantes aquarellées figurant des oiseaux sur une branche d'arbre en fleur, non rogné (reliure de l'époque).

Édition originale. Préface d'Émile Guimet.
Exemplaire tiré sur papier du Japon (nº 26).

L'illustration de Félix Régamey comprend 33 compositions en couleurs, dont 11 à pleine page, et de nombreuses lettrines, bandeaux et culs-de-lampe imprimés en rouge ou noir.

On a relié dans l'exemplaire 4 grands dessins originaux de Félix Régamey ; un à l'encre de Chine et trois grands dessins aquarellés et signés, dont la composition originale de l'illustration page 9.

Peintre, dessinateur et caricaturiste, Félix Régamey (1844-1907) dut s'exiler en Angleterre après l'échec de la Commune à laquelle il avait pris part, fondant notamment Le Salut public en septembre 1870. Il reçut Verlaine et Rimbaud à Londres en 1872. On lui doit le fameux portrait des deux poètes dans une rue de Londres en 1872, de même qu'un Verlaine dessinateur en 1896 qui fit référence.

Régamey devait jouer un rôle de premier plan dans la vogue du japonisme, ayant effectué avec Émile Guimet un voyage en Chine et au Japon. Il illustra les Promenades japonaises de son compagnon de voyage en 1878, en même temps qu'il exposa ses dessins à l'Exposition universelle.

Superbe reliure japonisante offrant un riche décor estampé, peint en plusieurs couleurs et rehaussé à l'or, combinant tigres, oiseaux, papillons, lapins, fleurs et feuilles.
Ex-libris gravé de la collection Charles Freund-Deschamps (catalogue 1923, nº 684). Dos et coupes frottés avec petits manques.

Roman japonais, compositions japonisantes de Félix Régamey, papier du Japon, préface d'Émile Guimet, reliure japonisante, l'exemplaire conjugue tous les aspects de la vogue qui s'empara de la vie des Arts en France dans le dernier tiers du XIXe siècle et que Jules de Goncourt résuma dans une apostrophe fameuse : «Japonaiserie for ever» !