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Lot 100: Jean-Baptiste-Camille Corot (1796-1875) , L'artiste en Italie, années 1860

Est: €80,000 EUR - €90,000 EURSold:
Sotheby'sParis, FranceNovember 15, 2008

Item Overview

Description

Cliché-verre. Plaque de verre originale. Accompagné d'une lettre d'Adalbert Cuvelier écrite à Charles Nègre. Quantity: 2

Dimensions

measurements note 19,8 x 16,7 cm (7 7/8 x 6½ in.)

Artist or Maker

Literature

Alain Paviot, Le Cliché-verre. Corot, Delacroix, Millet, Rousseau, Daubigny, Paris 1995
Sylvie Aubenas, "Le cliché-verre, une oeuvre et une technique photographique?", dans Gravure ou Photographie? Une curiosité artistique: Le cliché-verre, Arras 2007, pp. 20 - 27

Provenance

Collection Charles Nègre

Notes

Cliché-verre. Original glass plate. Together with a letter from Adalbert Cuvelier to Charles Nègre.
Dans la lettre à Charles Nègre qui accompagne la plaque de Corot, Adalbert Cuvelier s'exprime ainsi:
"Avant votre départ de Paris vous m'aviez promis de graver la glace de Mυr Corot, soit à Paris soit chez vous. Je serais bien aisé de savoir ce que vous en avez fait car Mυr Corot me demande continuellement des épreuves de cette glace et je suis très embarrassé de toujours lui répondre la même chose; il finirait par croire que je veux le désobliger. Aussi si vous ne l'avez pas gravée je désirerais avoir la glace pour en tirer quelques épreuves sauf à vous la rendre à votre retour." Le procédé du cliché-verre fut mis au point par un cercle d'artistes à Arras passionnés par les applications de la photographie au dessin et à la peinture: Constant Dutilleux, Charles Desavary, Louis Grandguillaume et Adalbert Cuvelier. A l'occasion d'un voyage qu'il entreprit à Arras, Camille Corot, en 1853, découvrait le cliché-verre et réalisait, jusqu'en 1874, soixante-six dessins sur plaques de verre. Parmi les autres artistes pratiquant également le cliché-verre figurent Eugène Delacroix, Charles Daubigny, Jean-François Millet et Théodore Rousseau. Le cliché-verre est une technique mi-gravure mi-photographie. Il s'agit de dessiner, avec une pointe de métal ou de bois taillé, ou bien de tamponner avec une brosse ou un pinceau dur, une image sur une plaque de verre rendue sensible au collodion. La plaque sert de négatif avec lequel on peut réaliser des épreuves positives comportant des variantes selon la méthode employée: en posant la face dessinée directement sur le papier, on obtient une épreuve très fidèle, le dessin et la signature étant inversés; en posant le verre inversement sur le papier de tirage, de façon que la lumière diffuse à travers l'épaisseur du verre, il en résulte une épreuve au trait flou et avec des modelés, le dessin apparaît dans le même sens que le tracé original; la troisième catégorie est l'épreuve directe avec verre interposé ce qui donne également un effet de halo et de flou et produit une image inversée. Les premières épreuves furent réalisées sur des papiers salés ou albuminés. Jusqu'en 1858, Louis Grandguillaume et Charles Desavary assuraient les tirages, de 1854 à 1857, Adalbert Cuvelier tirait ceux de sa propre collection de plaques, en 1911 à 1913, Paul Desavary en réalisait un nouveau tirage d'après les recettes de son père, et finalement, en 1921, Maurice Le Garrec produisait une dernière édition commerciale sur papier mat. Le cliché-verre fut pratiqué par le cercle d'artistes à Arras et par le groupe de l'Ecole de Barbizon, et, au XXυe siècle, par Man Ray, Max Ernst et Brassaï. Considéré généralement comme « curiosité artistique », on accorde finalement au cliché-verre une place reconnue dans l'histoire de la photographie du 19υème siècle, grâce aux expositions qui lui furent consacrées exclusivement, notamment celle en 2007 à Arras.

Auction Details

La Photographie IV: The Collection of Marie-Thérèse and André Jammes

by
Sotheby's
November 15, 2008, 12:00 PM CET

76, Rue du Faubourg Saint-Honoré CS 10010, Paris, Il-De-France, 75384, FR