Salon de 1791, no. 337 ('M. de la Fayette, tel qu'il doit servir de modèle à la gravure, demandée par les 83 Départements. Par feu M. Veyler'). Paris, musée de l'Orangerie, Centenaire de La Fayette (1757-1834), Paris, 1934, no. 114.
Literature
E. Chavaray, Le Général La Fayette, 1757-1834, Paris, 1898, p. 235. N. Jeffares, Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 565 (comme perdu).
Provenance
Marquis de La Fayette, château de La Grange Bléneau Clémentine de La Tour Maubourg, baronne de Brigode, sa petite-fille; puis par descendance aux propriétaires actuels.
Notes
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis En 1763, Weyler quitte sa ville natale de Strasbourg pour Paris et entre dans l'atelier de Joseph-Marie Vien d'abord, puis de Chardin plus tard. Agréé en 1775 en tant que miniaturiste, il devient l'un des émailleurs les plus importants de son époque et utilise le pastel comme un moyen d'étude des modèles qu'il traitera ensuite dans ses miniatures. Au Salon de 1791, année de la mort de l'artiste, Weyler exposa le présent portrait, exécuté une année auparavant. Comme le rappelle Chavaray en 1898 dans sa notice biographique sur La Fayette, 'le 27 juillet, les Fédérés assemblés dans l'église Saint Roch, lui [à La Fayette] demandèrent l'autorisation de peindre son portrait par M.Weyler, peintre du roi, et de le faire ensuite graver. Le portrait de La Fayette fut exécuté par Weyler en octobre 1790 ; il figura au Salon de 1791 et fut gravé par Christophe Guérin en 1792' (Le Général La Fayette, op. cit).
Le pastel, qui a été exposé seulement une fois au cours du XXème siècle (1934), n'a longtemps été connu que par la gravure de Guérin (fig.1). La Fayette y apparaît dans l'uniforme de la Garde nationale, portant les médailles des Vainqueurs de la Bastille, la croix de Saint Louis et de la Société de Cincinnati; ce dernier étant un cadeau qui lui avait été offert par la famille de George Washington (il est aujourd'hui conservé au château de la Grange, Fondation Chambrun). Ce sont les mêmes médailles que La Fayette porte dans son célèbre portrait peint par Joseph Boze, également daté de 1790 (Massachussets, Historical Society).
Dans une lettre à Chambonas, commandant de la ville de Sens, La Fayette écrivait en octobre 1790 : "M. Weyler vous dira, Monsieur, que je me suis rendu aux ordres dont vous avez été l'organe. Mais je veux vous exprimer encore une fois ma vive sensibilité pour un témoignage si flatteur de l'estime et de l'amitié de mes frères d'armes. Puissent-ils, en revoyant les traits du plus affectionné de leurs camarades, se rappeler les sentiments qu'il leur a voués jusqu'au dernier soupir ! " (Mémoires, Bruxelles, 1837, I, p. 387).
Depuis son exposition au Salon de 1791, le pastel resta dans la descendance de la famille La Fayette jusqu'en 1934 lorsqu'il fut exposé à Paris pour les célébrations du centenaire de la mort du général. La redécouverte aujourd'hui de ce pastel ne manquera pas d'attirer les intérêts des collectionneurs à la recherche d'une part de souvenirs de La Fayette et de l'autre de l'oeuvre d'un pastelliste rare comme Weyler.
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In 1763, Weyler left his native town of Strasbourg for Paris, first entering the studio of Joseph-Marie Vien and then that of Chardin. He entered the Academy in 1775 as a miniaturist and became one of the most important enamellers of his time, using pastel as a means to study the sitters whom he then depicted in his miniatures.
At the Salon of 1791, the year he was to die, Weyler exhibited the present portrait, which he had executed the previous year. As Chavaray describes in his 1898 biographical note on La Fayette, "on 27 July, the Federates assembled in the church of Saint-Roch, and asked for authorization for M. Weyler, painter of the king, to paint the portrait (of La Fayette), and to have it then engraved" (Le Général La Fayette, op. cit.). The portrait was executed by Weyler in October 1790; it featured in the Salon of 1791 and was engraved by Christophe Guérin in 1792.
The pastel, which was only exhibited once in the course of the 20th century (1934), was for a long time only known through its engraving (fig.1). La Fayette appears in the uniform of the National Guard, wearing the medals of the Victors of the Bastille, the cross of Saint-Louis and of the Society of Cincinnati; the latter was a present from George Washington's family (it is now preserved at the Fondation de Chambrun at the Château La Grange). These same medals are depicted in another famous portrait of the general, painted by Joseph Boze and also dated 1790 (Massachussets, Historical Society). In a letter to Chambonas, major of the city of Sens, La Fayette wrote in October 1790: "M. Weyler will tell you, Sir, that I have obeyed, and sat for this portrait, for whose commission you have been so instrumental. But I want to express once more my utmost sensibility for such a flattering demonstration of respect and friendship of my brothers in arms. May they, when seeing again the features of their most affectionate comrade, remember the feelings that he had dedicated to them until his last gasp!" (Mémoires, Bruxelles, 1837, I, p. 387).
After its exhibition in the Salon of 1791, the pastel stayed in La Fayette's family until 1934 when it was exhibited in Paris for the celebrations of the centenary of the death of the general. The rediscovery today of this pastel will attract collectors seeking a souvenir of La Fayette, as well as those interested in a portrait by a rare pastellist such as Weyler.